Sécurité nucléaire
Le grand mensonge
Réalisé par Éric Guéret
Risques d’attentat ou de sabotage sur des installations nucléaires, risques de vol de matières nucléaires pour fabriquer des bombes : deux types de menaces terroristes qui pourraient entraîner des accidents radiologiques majeurs et toucher des continents entiers. Pourtant, cette question n’a jamais été traitée publiquement. Comment les empêcher ? À qui incombe cette responsabilité ? Les États, même les plus riches, ont-ils les moyens d’une sécurité nucléaire efficace ?
Bande-annonce
Alors que les accidents de Tchernobyl ou de Fukushima ont alerté sur la sûreté nucléaire, la sécurité des installations, classée secret défense, reste encore entourée d’un épais mystère. Pourtant, au-delà de la vulnérabilité des sites mise en lumière par les opérations de militants écologistes, l’enquête sur les attentats de Bruxelles de mars 2016 a révélé que le nucléaire belge constituait bien une cible potentielle pour des terroristes en quête d’armes de destruction massive. De l’attentat-suicide et la chute d’un avion de ligne sur un réacteur aux cyberattaques en passant par les drones, les actes de sabotage ou la fabrication artisanale de bombes sales – un mélange d’explosifs et de matières radioactives –, les menaces, reconnues par les experts, sont réelles. Dès lors, comment nos installations sont-elles protégées pour affronter ces risques multiples et comment la communauté internationale s’organise-t-elle pour sécuriser les matières et éviter les trafics ?
Des États-Unis à l’Allemagne en passant par la France et la Belgique, cette enquête révèle les failles abyssales des systèmes de protection de sites nucléaires, conçus pour la plupart avant les attaques du 11 septembre 2001. Interrogeant experts, politiques et activistes de Greenpeace, le film montre aussi comment l’industrie nucléaire, aujourd’hui souvent déficitaire et surendettée, peine à mettre en œuvre des mesures efficaces – et forcément coûteuses – face au risque terroriste. On découvre ainsi qu’aucune norme internationale n’est imposée aux États nucléarisés, notamment pour ce qui concerne la sécurisation des matières les plus dangereuses, malgré les tentatives de Barack Obama, initiateur du Sommet mondial sur la sécurité nucléaire… Le silence qui entoure cette menace au nom de la confidentialité face à un ennemi potentiel prive de surcroît la société civile du légitime débat sur sa sécurité, quand les décisions pour la garantir relèvent du politique. Une investigation glaçante sur l’un des secrets les mieux gardés au monde.
Après deux ans d’enquête, le documentariste Éric Guéret et la journaliste Laure Noualhat éclairent de façon saisissante l’impuissance de nos sociétés à reconnaître leur vulnérabilité en termes de sécurité nucléaire – Le Canard enchaîné
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