La série Il est temps
En mêlant infographies ludiques, images d’archives et interviews de répondants, ces cinq programmes courts restituent les résultats et analyses de la grande consultation. La série d’animation retranscrit les mutations en cours, laissant émerger de nouveaux choix de vie et mettant fin à bons nombre d’idées reçues. Cinq thématiques ressortent de cet océan de données : l’émergence d’une écologie populaire, le rôle prépondérant des femmes, le rapport à la viande et à la consommation, les solutions et les visions de l’avenir. Les épisodes mettent en lumière de profondes évolutions : l’écologie n’est plus « un truc de riches », l’angoisse est quasiment unanime et il n’y a plus de barrière générationnelle, la non-violence et la désobéissance civile sont plébiscitées, les peurs collectives et les désirs de révolte s’amplifient.
Épisode 1 : L’écologie, un truc de riches ?
Pour qualifier l’urgence écologique sur une échelle de 0 à 5,61% des répondants donnent la note maximum. Qu’ils soient riches, pauvres, jeunes, vieux, employés, cadres, tout le monde se sent concerné et « Fin du monde, fin du mois » est le même combat.
En termes de pratiques, pareil : toutes les classes sociales consomment dans leur grande majorité du bio. Dans les transports, c’est plus clivé… Reste que les plus aisés sont ceux qui font le moins d’effort. Quelles mesures faut-il prendre pour changer les choses ?
Une écologie “populaire” se dessine sous nos yeux, qui en appelle à une écologie réglementaire, faite de lois et interdictions valables pour tout le monde, et socialement acceptable.
Bref, l’écologie n’est pas (ou plus) un truc de riches, la preuve : ce sont eux qui polluent le plus, et de loin !
Épisode 2 : Faut-il arrêter de manger de la viande ?
Dans le monde, la production de viande pèse pour environ 15% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, 30% en France. Le GIEC indique la marche à suivre : devenir flexitarien. Or là-dessus, apparaît un vrai clivage entre français et allemands.
Encore plus entre hommes et femmes. Seule unanimité : le souci du bien-être animal. Mais si on mange moins de viande, quelles protéines manger dans l’avenir ?
Viande de labo pour les Allemands qui font confiance à la science et aux technologies. Insectes pour les Français… Les mentalités changent mais les pratiques évoluent doucement. Normal : changer nos comportements ne rend pas heureux.
Épisode 3 : Y a-t-il une femme pour sauver la planète ?
L’écologie est-elle plus féminine que masculine ? 70% des répondantes contre 59% des répondants à l’enquête déclarent un niveau d’urgence maximal en matière d’écologie.
Cet écart d’environ 10 points se retrouve sur la quasi-totalité des questions écolos. Les pratiques quotidiennes (l’alimentation, la consommation, le traitement des déchets) évoluent plus chez les femmes que chez les hommes.
Dans la sphère publique, elles se révèlent plus militantes, plus en attente d’une transformation sociétale. Elles questionnent également plus le fait de faire des enfants, mais cela n’est plus une évidence pour une grande majorité de répondants, hommes et femmes.
Au-delà de l’écologie, les femmes sont plus concernées par les questions de racisme et de genre que les hommes.
Subir une forme de domination sociale pourrait-il renforcer la sensibilité aux inégalités et aux enjeux climatiques ?
Épisode 4 : Faut-il une révolution verte ?
Toutes les générations partagent le même sentiment d’urgence et le même constat : les institutions politiques ne sont pas à la hauteur de l’enjeu.
82% des répondants réclament que leur gouvernement impose des pratiques écologiques aux citoyens : interdiction des emballages plastiques, des voitures en centre-ville et des vols intérieurs.
Mais les choses ne bougent pas assez vite et la colère est massive face à l’inaction climatique des États. Si les répondants soutiennent les marches (62%), ils veulent aller plus loin : plus des trois-quart (78%) sont prêts à désobéir aux lois pour protéger l’environnement. Le recours à la violence, en revanche, est refusé à 75%. Pour sortir de l’impasse, à qui faire confiance ? Les Allemands optent pour des experts alors que les Français prônent une plus grande démocratie participative.
Mais l’exaspération et l’urgence sont partagées par tous. Il est temps que nos démocraties se bougent.
Épisode 5 : Demain, ce sera mieux ?
60% des répondants pensent que le monde sera moins bien en 2040. La peur de l’effondrement de notre civilisation est là. Dérèglement climatique, catastrophe nucléaire ou épuisement des ressources : le danger est avant tout environnemental.
Alors que faire ?
Une des solutions est la décroissance qui attire à gauche mais aussi à droite.
Où vivre ? Dans la forêt, sur les routes, rien n’est écarté par les répondants. Mais les grandes métropoles attirent moins qu’avant, au profit des villes de taille moyenne. Concernant le travail, la tendance aujourd’hui est à la combinaison de trois exigences fondamentales : faire son métier en accord avec ses valeurs, se sentir valorisé, et surtout dans un secteur utile à la société.
Mais ceux qui optent pour un mode de vie plus sobre, qui abandonnent la ville, s’installent à la campagne, réinventent leur métier sont encore une très petite minorité. Incarnent-ils les aspirations de la grande majorité ? Dessinent-ils le monde de demain ?
Écrit par
Arthur Rifflet et Christophe Nick
Réalisé par
Arthur Rifflet et Thomas Deyriès
Produit par
YAMI 2 – Christophe Nick et Upian
Durée
5 x 8 minutes
Diffusé sur
ARTE
Année de diffusion
2020
Les productions Yami 2

ET MAINTENANT – 2E ÉDITION

ENTRETIEN AVEC BRUNO LATOUR

MON COUSIN AGRICULTEUR

PARLONS ENGAGEMENT

ET MAINTENANT – 1ÈRE ÉDITION

BELFORT, LES ENFANTS DU LION

FRANÇOIS MITTERRAND & ANNE PINGEOT

LA SÉRIE IL EST TEMPS

DÉSOBÉISSANT·E·S !

HISTOIRE BRUYANTE DE LA JEUNESSE (1949-2020)

NOS AMOURS – UNSERE LIEBEN

ALORS. HEUREUX·SE·S ?

À NOUS D’AGIR ! PORTRAIT D’UNE GÉNÉRATION ENGAGÉE
