Histoire bruyante de la jeunesse
1949-2020
Réalisé par Aurélien Guégan
Des années 1950 à aujourd’hui, chaque génération a initié sa propre révolution culturelle. Comment les mouvements culturels jeunes d’aujourd’hui résonnent-ils avec ceux du passé ? Sur une BO éclectique et électrique – du jazz des années 1950 au rap des décennies 2000 en passant par le funk, le disco, le rock’n’roll ou la techno – Marie Durrieu et Aurélien Guégan brossent un portrait nerveux et rafraîchissant des révoltes de la jeunesse au fil des époques, du cinéma à la musique en passant par la littérature. Le documentaire raconte, tout en archives, une histoire de désobéissance entre idéalisme et esprit de révolte, une ode à la fureur de vivre.
Bande-annonce
Partie 1 – De 1949 à 1975
Dans le Paris d’après-guerre, à Saint-Germain-des-Prés, les clubs de jazz deviennent le repère d’une jeunesse éprise de liberté. Hors de cet îlot privilégié, le mal-être des jeunes de la classe moyenne s’incarne pour la première fois au cinéma dans La fureur de vivre avec James Dean, propulsé au rang d’idole des adolescents.
Au milieu des années 1960, dix ans après l’arrivée du rock’n’roll, la vague Britpop, des Who aux Rolling Stones, exorcise les frustrations de la jeunesse. En France, le cinéma indépendant, porté par Truffaut, réinvente les rôles pour jeunes femmes tandis qu’aux Pays-Bas le collectif des Provos crée le happening et se passionne pour l’écologie. Du mouvement hippie à l’émergence d’une fierté noire en passant par la montée d’un cinéma révolutionnaire anticapitaliste, la contre-culture accompagne la rébellion mondiale sur fond de guerre du Vietnam.
Tout au long des années 1970, l’irrigation de la révolte nourrit la créativité, David Bowie pose la question des identités multiples, le mouvement des femmes remet en cause la domination masculine, la disco libère les corps et lance une culture LGBT. L’apparition du chômage de masse semble sonner le glas des espérances. Les punks font tout exploser : no future !
Partie 2 – De 1976 à aujourd’hui
À l’aube des années 1980, à Londres, les Clash enjoignent les punks à faire front avec les jeunes immigrés jamaïcains fans de reggae pour en finir avec les discriminations et les injustices. En France, en 1983, c’est la marche pour l’égalité et contre le racisme qui rassemble toute une génération. Mais au début des années 1990, une évidence sociale s’impose : un fossé se creuse entre deux jeunesses, celle des ghettos et les autres. Venu des États-Unis, le hip hop devient le porte-voix des banlieues tandis que certains s’inventent un univers onirique à coup de techno et de rave parties.
Avec l’explosion d’Internet et des réseaux sociaux dans les années 2000, la jeunesse transforme son rapport aux artistes et renouvelle ses formes de contestations politiques et sociales. De l’ordinateur et du téléphone portable à la rue, de nouvelles formes créatives accompagnent les colères, d’Europe de l’Est au monde arabe : la jeunesse fait tomber les dictatures.
Ces combats s’incarnent dans les soulèvements d’aujourd’hui : les mouvements climat, LGBT, #MeToo ou encore « Black Lives Matter » mettent en scène des sensibilités qui touchent toutes les générations. Soixante-dix ans de ruptures, de cris et de transgressions qui nous replongent dans nos propres jeunesses.
Prix des lycéens au festival Musical Écran
Avec cette ambitieuse « Histoire bruyante de la jeunesse (1949-2020) », qui n’est pas un film historique mais une espèce de tourbillon visuel et sonore parfois brouillon mais souvent émouvant, le tandem Durrieu-Guégan propose un déluge d’images d’archives, de courts extraits de films, de clips vidéo et surtout une bande-son épatante – Le Monde
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